Tu comprends pas vraiment, mais tu es là, tu essayes. Tu ne me laisses pas, jamais. Je sais pas ce que je ferais sans toi aujourd'hui, je serais probablement sur un bateau en train de regarder l'horizon sans savoir où va ma vie et le monde avec, ou bien au Pôle Nord, assise sur la banquise avec des phoques et des pingouins. Perdue dans un monde où je ne trouve pas ma place, où je me sens perdue, seule, mal à l'aise. Mais non, je ne suis pas tout ça, là ou là-bas, parce que tu es là. Tu es la seule en dehors de ma famille à connaitre tout de moi, le vrai, le faux, mes peurs, mes ombres, mes forces, mes faiblesses. Et à ne pas être partie. Tu es la seule à qui j'ai pleinement accordé ma confiance et mon amour, mais même si je ne te le dis pas, par peur et fierté mêlées sans doute, je suis juste complètement terrifiée à l'idée que tu t'en ailles. Tu es ma meilleure amie, June, et si peu de gens savent voir la vérité de ces mots, je peux te dire que je mesure chaque jour combien tu m'es précieuse. Merci d'être là, merci d'être toi, et merci de garder mon secret.
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Je te regarde, je t'observe, sans jamais pouvoir m'en empêcher. Cela fait des années que ce manège dure, que tu m'intrigues, que j'ai du mal à détacher mes yeux de toi au point que je crains qu'on finisse par s'en rendre compte. Je te vois traverser Poudlard avec cet air froid et sévère toujours sur le visage, vole les sourires que tu adresses parfois à tes amis, les sourires heureux, sincères, comme les sadiques que tu as quand tu t'en prends aux autres. Je devrais te fuir au possible, t'éviter, mais je ne peux pas. Je suis magnétiquement attirée par toi, et même si je voulais m'éloigner, je ne le pourrais pas. Tu es le frère de June, un Serpentard parmi sans doute les plus redoutables, réputé pour être froid comme la glace. Je ne devrais pas te regarder, tenter d'oublier que tu existes, mais j'en suis incapable. Je comprends pas comment tu as fait pour t'infiltrer dans mes veines; je t'ai dans la peau maintenant et c'est comme ça. Tu ne me quittes pas... Je crains de mettre des mots sur ce que je ressens, c'est toujours la question que j'évite le plus soigneusement en général dans ma vie, les sentiments, les émotions, les vraies. Mais la vérité, Caleb, c'est que tu as bouleversé celle que je suis au fond, la vraie, la seule, Juliet. Et je ne sais pas comment réagir face à cet assaut, parce que c'est la première fois depuis la mort de mon père que je me sens si menacée. Si fragile... Et je n'aime pas ça; c'est précisément pour ça que je me cache encore plus derrière Liz. Mais chaque fois que tu me regardes, j'ai l'impression que tu me vois directement moi, sans artifices, sans protection, sans Liz. Que tu vois uniquement Juliet, et seulement elle. Et je me retrouve encore plus démunie face à ça; je passe mon temps à fuir et tenter d'oublier tout ce que tu réveilles en moi. D'autant plus que je ne suis rien pour toi, tu me l'as dit... Mais moi, je ressens bien plus qu'une simple attirance pour toi, bien plus... Et au fond, tout au fond, même si je ne le dirai et ne l'admettrai sans doute jamais, je crois que je t'aime. Aimer, comme dans amour mortel.
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